Froideconche fut fondée au 8ème siècle. En ce temps-là les Sarrasins firent invasion dans les deux bourgognes où ils pillèrent et saccagèrent les villes, les bourgades et les villages.
Luxeuil eut particulièrement à souffrir du passage de ces cruels déprédateurs : l’Abbé et la plupart des religieux de l’abbaye furent massacrés et le monastère commença à se dépeupler sous Charlemagne.
N’étant plus assez nombreux pour cultiver leurs terres, les religieux les abandonnèrent, sous charge de mainmorte et de certaines redevances, à des colons qui se fixèrent en différents lieux environnants. Telle aurait été l’origine de Froideconche.
La tradition locale ajoute que les territoires cultivés par les colons mainmortables (leurs terres étant inaliénables) et redevanciers demeurèrent fort longtemps indivis et qu’ils ne furent partagés qu’en l’an 1622 par un arrêté du Parlement de Dôle, mais en restant sous la main seigneuriale de l’Abbaye qui a conservé ses droits jusqu’à la Révolution.
Il s’agissait en fait de terrains indivis entre propriétaires vraisemblablement à la suite de successions et qu’ils cultivaient en commun.
En 1323, nous trouvons déjà un Maire.
En 1466, le Cardinal Jouffroy, abbé de Luxeuil autorisa deux piémontais Martin Bom et Maître Martin le Papelier à bâtir sur le Breuchin « une papeterie à tant de roues et autres engins que bons leur semblerait » moyennant un cens perpétuel de 4 rames de papier » porté l’année suivante à 6 sous garantie que pendant vingt ans aucun établissement rival ne recevrait la permission de s’installer dans la terre de Luxeuil.
En 1490, on relève l’existence d’une deuxième papeterie.
Elles fonctionnaient toutes les deux encore en 1636 et durent disparaître pendant la guerre de dix ans.
Les habitants furent affranchis le 15 décembre 1789 par l’abbé de Clermont-Tonnerre, de la mainmorte personnelle moyennant mille livres, de la mainmorte réelle moyennant un cens annuel et perpétuel d’un sou par « journal » de biens fonds affectés par cette main morte , des tailles , redevances, cens et corvées moyennant la faculté perpétuelle accordée à l’abbaye de faire élargir le canal de la prairie « le Courbe-ru » pour amener assez d’eau nécessaire à l’irrigation des prés , les habitants ayant droit de faire pâturer leur bétail en terre vide sur les héritages de la Grange Barreau.
Froideconche était avant 1789 et même après le concordat de 1801 une section de la paroisse de Luxeuil.
En 1839 seulement, elle deviendra autonome.
En 1614 on pouvait compter 35 ménages
228 ménages (780 habitants, 160 maisons) en 1815
200 maisons (1060 habitants) en 1840
1097 habitants en 1875.